quinta-feira, 24 de março de 2011

Ecole cherche enseignants désespérément

Tout le monde a déjà connu ces situations : des élèves qui n’ont pas cours pendant des semaines, des directeurs qui s’arrachent les cheveux à la recherche de remplaçants, de jeunes profs de français qui enseignent la géographie, des comptables qui héritent de cours de mathématiques… Aucune de ces situations n’est rare aujourd’hui, quelles que soient les écoles ou les réseaux d’enseignement. Plus aucune branche n’est épargnée par la pénurie. Et pourtant, le phénomène n’est pas neuf. Depuis 2004, le politique semble avoir pris la mesure de la catastrophe. La Communauté française s’est engagée à publier, chaque année, la liste des fonctions touchées par la pénurie dans l’enseignement. La dernière date de 2008-2009 mais il y a fort à parier que la prochaine ne sera pas très différente.
C’est que depuis six ans, rien (ou si peu) n’a été fait pour tenter de garder les enseignants dans les classes ou pour susciter des vocations. Les candidats ne se pressent pas au portillon. Ainsi, à la Haute Ecole libre de Bruxelles, par exemple, moins d’une vingtaine de régents ont été proclamés en septembre. Et pourtant, cette école est spécialisée dans la formation des futurs professeurs et jouit d’une excellente réputation.
40% des jeunes profs arrêtent avant leur 5e année
Un chiffre revient sans cesse : 40%. Ces fameux 40% de jeunes professeurs qui arrêtent leur métier au cours des 5 premières années. Ce qui les pousse à mettre un terme à leur carrière? La pénibilité du travail, la solitude du prof devant sa classe, le manque de soutien de la part des collègues et de la direction, le salaire peu gratifiant, l’absence de reconnaissance et le mépris de l’administration.
Pour tenter de remédier au problème, cumulé à la problématique des départs en pré-retraite, la Communauté française a instauré trois mesures, valables pour les branches déclarées en pénurie. D’abord, les chômeurs qui reprennent des études pédagogiques dans les filières concernées peuvent conserver leurs allocations. Ensuite, les universités et les hautes écoles peuvent organiser des agrégations accélérées en quelques mois au lieu d’un an. Enfin, l’enseignant en interruption de carrière travaillant dans l’une de ces branches peut reprendre le travail avant le terme de son interruption.
Bien évidemment, peu le font. L’un des défis majeur des quatre prochaines années sera de revaloriser le métier d’enseignant et de lui redonner la place qu’il mérite au cœur de la société.

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