quarta-feira, 28 de setembro de 2011

De La Rochelle à Funchal

Transat 6.50 : ils ont plongé dans leur grande aventure

Voile: lundi 26 septembre 2011


Thomas Normand, un solitaire en solitude parli 78 autres...

Photo : Ouest-France

La Rochelle (de notre envoyé spécial). Peu importe, ce lundi matin, de savoir qui était en tête, dimanche, au dernier relevé des positions (20 h). Aujourd’hui, tout a déjà évolué massivement dans les petits airs. Non. L’important, est bien de se dire qu’hier, 79 solitaires se sont élancés dans une aventure sportive majuscule, sur des voiliers minuscules. Et que, jusqu’à peut-être vendredi, date de l’arrivée présumée du premier à Funchal (Madère), on n’en saura pas beaucoup plus. Car de la Transat 6.50, on n’apprendra rien, ou presque, jusqu’aux premières histoires livrées au ponton de l’étape. Et pas plus, jusqu’au final samba à Salvador de Bahia (Brésil), aux alentours du 30 octobre. Sur les océans, les marins auront cumulé 4 400 milles (7 800 km) dont 3 100 (5 740 km) d’une seule et dernière traite sur leur coque de noix.
« Mon bateau ? Il mesure 3 m de large, peut porter 140 m2 de toile, pèse entre 750 et 800 kg, et l’espace intérieur n’excède pas 3 m3. Ça ne fait pas beaucoup, décrit Thomas Normand. Il atteint une vingtaine de nœuds, 40 km/h, pas énorme pour un référentiel de terrien, mais assez rapide sur l’eau. » Bizuth (ils sont 65 !), et déjà parmi les favoris avec son numéro 787, le jeune Morbihannais a plongé dans le grand bain. Celui d’où émergent des récits incroyables de baleines qui vous frôlent et dont le dos est plus haut sur l’eau que le pont de votre esquif spartiate ; de ce type qui oublie la course, poursuit le bord final jusqu’à Rio et serait allé au Horn si personne ne l’avait arrêté ; de cet autre, qui répare seul son mât tombé en plein Atlantique ; de celui-là, qui ignore sa victoire jusqu’à la ligne d’arrivée…
On vous raconte, aussi, les heures ou les jours après, les regards pris un à un au port d’arrivée, qui tous ont changé. L’œil du terrien, sans être exclu du cercle bleu, ne peut tout comprendre. Les Ministes sont seuls à avoir vécu ça, cette grande traversée au fond de soi : sans moyen de communiquer avec l’extérieur ni ordinateur de bord, avec juste des cartes papier, un GPS, un bulletin météo commun radiodiffusé sur grandes ondes au quotidien, et son sens marin. Un « ça » énorme qui les marque.
La mer était plate, hier, au moment du départ dans les pertuis charentais, et le vent paisible. Tant mieux pour la tribu. Elle n’a pas fini d’en vivre d’autres, plus éprouvantes et réjouissantes à la fois, en cinq semaines.

http://www.ouest-france.fr/sport/une_sport_detail_-Transat-6.50-ils-ont-plonge-dans-leur-grande-aventure_39972-1993354_actu.Htm

Fátima Lopes à Paris

C'est la créatrice portugaise Fatima Lopes qui a donné le coup d'envoi de la semaine de la mode à Paris pour les collections de la prochaine belle saison. Pour présenter ses dernières créations la jeune femme a choisi le lieu le plus symbolique de la capitale : la Tour Eiffel ! Derrière ses modèles une vue imprenable sur les toits de Paris.
Comme dans les collections déjà présentées à New York, Londres, Madrid et Milan juste avant, la chaussure plateforme est très présente. La couturière a joué avec les formes et les matières pour réaliser des robes de soirées très féminines. Pour la journée elle a privilégié les couleurs claires et acidulées.

terça-feira, 27 de setembro de 2011

26 septembre : Journée Européenne des langues

Célébrer la diversité linguistique, le plurilinguisme, l'apprentissage des langues tout au long de la vie.


La Journée européenne des langues a été créée durant l'Année européenne des langues en 2001, à l'initiative du Conseil de l'Europe, et de l'Union européenne. Des centaines d'activités à travers toute l'Europe célébrent la diversité des langues et encourageront leur apprentissage.

Célébrer les langues signifie célébrer la diversité. Parler la langue de l'autre, c'est aller vers lui, se mettre à sa portée et lever les barrières et les appréhensions. Apprendre une langue est à la portée de tous. L'enthousiasme et la bonne volonté peuvent ouvrir des fenêtres vers des cultures et des horizons nouveaux.

Célébrons notre diversité ; que cette journée particulière marque le point de départ de l'apprentissage d'une nouvelle langue.

segunda-feira, 26 de setembro de 2011


Chouette la rentrée !

Carte blanche de Frank Andriat, écrivain et professeur à l’athénée communal Fernand Blum de Schaerbeek depuis 1980. Auteur de « Vocation prof « (Labor éducation/Érasme) et de nombreux romans pour adolescents chez Mijade et Grasset-Jeunesse ainsi que de plusieurs livres avec ses élèves.

Chouette, la rentrée ! Je vais retrouver mes collègues et mes élèves, les parents et ma direction, renouer avec les sourires, les regards échangés, les conversations, les partages. Je vais découvrir de nouvelles classes, de nouveaux visages, des atmosphères inédites à devoir gérer le mieux possible.

Chouette, la rentrée ! Je vais me retrouver devant des groupes d’ados avec qui je vais pouvoir partager ma passion de la littérature, de la langue française, de l’écriture. Et, avec eux, je vais pouvoir rêver à de nouveaux projets, à des savoirs à transmettre, à des objectifs à atteindre.

Chouette, la rentrée ! Je vais à nouveau me confronter au réel, à ce que mes élèves savent et ne savent pas, à leurs faiblesses, à leurs forces, à leur créativité, à leur courage et à leurs coups de blues. Chouette, chouette, j’adore mon métier d’artisan pour qui chaque rentrée est une nouvelle découverte de tous les possibles, j’adore mon métier humain qui va à la rencontre d’autres humains, j’adore mon métier de passeur de sens et de lumière qui, c’est vrai, une fois oubliés les pédagogues et les réformes, demeure «le plus beau métier du monde».

Les premiers jours sont importants

Chouette, la rentrée ! C’est ma trente et unième rentrée des classes depuis le début de ma carrière de professeur. C’est la trente et unième fois qu’une excitation joyeuse me remplit à l’idée des nouveaux défis que mes élèves et moi relèverons ensemble au cours de l’année. Les premiers jours sont importants : ce sont ceux où la relation se crée, où une confiance réciproque s’installe, où l’on se dit que nous avons besoin les uns des autres pour avancer et pour partager, avec humanité, nos différences. Un métier d’artisan, «loin des beaux discours, des grandes théories», comme le chante Jean-Jacques Goldman.

Mais voilà ! Mais hélas ! Dans leurs bureaux, certains, férus de statistique, de logistique, de politique, de pédagogique et d’autres maladies en -ique me donnent la colique. Que vont-ils inventer, cette année, pour m’empêcher d’exercer heureusement mon boulot ? Que vont-ils réformer pour mettre des bâtons dans les roues des écoles ? Que vont-ils modifier pour que, sur le terrain, la vie devienne moins facile, moins pratique ? Que vont-ils trouver pour tenter de me dégoûter d’un métier que j’aime tant ?

Au fil des ans et des réformes, j’ai de plus en plus l’impression que le plus beau métier du monde devient le plus beau merdier du monde. Les ados n’y sont pour rien; ils sont chouettes, les ados, fatigants parfois, mais porteurs d’enthousiasme quand ils vont au meilleur d’eux-mêmes. Libres, comme je l’étais avant quand je rentrais dans mes classes, quand l’institution me faisait confiance, qu’elle me demandait de gérer mes élèves le mieux possible, de leur transmettre des savoirs clairs et de former leur personnalité et leur caractère. À chaque groupe, ses méthodes, à chaque classe, son parfum et, moi, l’artisan, je faisais de mon mieux pour mener chacun, avec rigueur et humanité, vers un plus, vers un mieux, vers la fierté, vers un sourire.

Mais voilà ! Mais hélas ! Aujourd’hui, au fil des ans et des réformes, j’ai perdu ma liberté de prof. Je ne suis plus reconnu comme un acteur de mon métier; de sujet, je suis devenu un objet dépouillé de ses attributs ! Les pédagogues et ceux qui sont chargés de mettre en place leurs idées sans pétrole me disent comment je dois travailler, en séquences, par compétences, en appétence, comment je dois évaluer, comment je dois penser. Tout est si beau sur le papier, tout est si parfait dans les discours ! Grâce à la pédagogie nouvelle, je vais apprendre à apprendre à des apprenants qui n’apprennent plus rien. Et peu importe si vous n’avez pas compris ce que je dois apprendre à comprendre.

Changer la vie !

Chouette, la rentrée ! Merci, Monsieur Hessel, de me demander de m’indigner, merci de me rappeler à mes devoirs de professeur. Je respecte mes élèves et les respecter, c’est refuser qu’ils deviennent les cobayes d’apprentis-sorciers qui, sans jamais avoir donné une heure de cours, m’imposent de suivre leur saint courant ! D’autant plus que, comme l’a dit mon préfet, Patrick Tisaun, dans son discours de fin d’année, «leurs pratiques ne sont pas pratiques du tout».

Chouette, la rentrée ! Pendant les vacances, j’ai préparé de belles séquences et je développerai des compétences. Sans oublier pourtant, sans oublier jamais que, malgré le corset pédagogique qui m’étouffe, malgré l’ineptie de certains décrets qui abîment l’école, je dois demeurer moi, avec ma liberté, avec mes exigences, avec le souci permanent de mener mes élèves vers le meilleur d’eux-mêmes, sans oublier jamais de résister, oui, Monsieur Hessel, de résister comme vous et les vôtres l’avez fait, contre les vents de la mode, sans oublier jamais de demeurer un simple professeur et, oui, Jean-Jacques, de faire tout mon possible pour, «à ma tâche, chaque jour», épanouir les jeunes qui me sont confiés et, peut-être, pourquoi pas, un petit peu «changer la vie».1

http://www.enseignons.be/secondaire/

terça-feira, 20 de setembro de 2011