quarta-feira, 27 de novembro de 2013

Suicide d'un couple de retraités : leur lettre évoque le droit de mourir dans la dignité

L'hôtel Lutetia, à Paris

Des époux de 86 ans se sont suicidés ce vendredi dans une chambre du prestigieux hôtel Lutetia à Paris. Ils ont laissé une lettre dans laquelle ils revendiquent le droit à l'euthanasie et au suicide assisté.

Une femme de chambre de l'hôtel Lutetia, dans le 6ème arrondissement de Paris, a découvert les corps inanimés d'un couple d'octogénaires ce vendredi matin. Les deux époux avaient recouvert leur tête de plastique.

En fouillant la chambre, les policiers trouvent deux enveloppes. À l'intérieur, il y a deux lettres manuscrites, l'une d'elle est destinée à la famille des victimes, pour expliquer leur geste, la seconde, elle, doit être remise à la justice, en l’occurrence au procureur de la République de Paris. Le couple y évoque son combat pour le droit de mourir dans la dignité et pour qu'une loi légalise enfin l'euthanasie et le suicide assisté.

http://www.rtl.fr/actualites/info/article/suicide-d-un-couple-de-retraites-leurs-lettres-evoquent-le-droit-de-mourir-dans-la-dignite-7767165840

L'interdiction du voile intégral devant la Cour européenne des droits de l'homme

Photo d'illustration.
   
        Saisie par une porteuse du niqab de 23 ans, la Cour examinera mercredi l'épineuse question du port du voile dans les lieux publics en France.
        La question hautement symbolique de l'interdiction du voile islamique intégral dans les lieux publics en France sera débattue mercredi à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), saisie par une porteuse du niqab de 23 ans.
       Cette jeune Française, qui souhaite garder l'anonymat et n'a divulgué que ses initiales, S.A.S., conteste l'interdiction qui stipule que "nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage".

      La loi, votée fin 2010, prévoit pour les contrevenants une amende maximale de 150 euros et/ou un stage de citoyenneté. La jeune femme considère qu'elle viole ses droits fondamentaux. Sa requête a été déposée à la Cour européenne le jour même de l'entrée en vigueur du texte, le 11 avril 2011. La discrète S.A.S. ne fera pas elle-même le déplacement pour cette audience, ont fait savoir ses avocats.

"Caractère discriminatoire"

       Elle est représentée devant la Cour de Strasbourg par un cabinet de Birmingham (Royaume-Uni) spécialisé dans les affaires d'immigration et de droits de l'homme. "Nous espérons surtout faire admettre le caractère discriminatoire de cette loi française", a indiqué l'un d'eux, Me Sanjeev Sharma.   
       Musulmane pratiquante, S.A.S. dit porter la burqa et le niqab, ce voile porté sur le visage qui ne laisse voir que ses yeux, "pour être en accord avec sa foi, sa culture et ses convictions personnelles", selon les arguments écrits qu'elle a fournis à la CEDH. Elle y souligne que ni son mari ni aucun autre membre de sa famille ne font pression sur elle pour cela.
       S.A.S. précise porter le niqab "en public comme en privé, mais pas de façon systématique". Elle accepte de ne pas le porter tout le temps dans l'espace public, mais "souhaite pouvoir le faire quand tel est son choix, en particulier lorsque son humeur spirituelle le lui dicte". Son objectif n'est "pas de créer un désagrément pour autrui mais d'être en accord avec elle-même", résume-t-elle.
       Elle se dit d'accord pour montrer son visage lorsqu'elle se trouve en situation de subir un contrôle, quand elle se rend dans une banque ou prend l'avion. Ses avocats ont décidé de s'appuyer sur de nombreux articles de la Convention européenne des droits de l'homme, que la CEDH est chargée de faire respecter. Outre la discrimination, ils mettent aussi en avant la liberté de pensée, de conscience et de religion, l'interdiction des traitements dégradants, le respect de la vie privée et familiale, la liberté d'expression, ou encore la liberté de réunion et d'association.

Controverse

       Les autorités françaises entendent plaider pour leur part un rejet pur et simple de la requête de Mme S.A.S.. Dans leur argumentaire écrit fourni à la Cour, leurs représentants relèvent que deux autres dossiers sur le même thème, déjà rejetés par la CEDH, avaient été préparés "par le même cabinet d'avocats, sur le même modèle". Ils se félicitent du fait que "la moitié des 2 000 femmes se couvrant d'un voile intégral ont décidé de l'ôter avant l'entrée en vigueur de la loi".
       L'interdiction du voile intégral fait débat au sein même du Conseil de l'Europe, dont la CEDH est le bras juridique. En 2010, au moment de son examen au Parlement à Paris, le commissaire aux droits de l'homme de l'organisation paneuropéenne, le diplomate suédois Thomas Hammarberg, avait publié une tribune remarquée. "L'interdiction de la burqa et du niqab ne libèrerait pas les femmes opprimées, mais pourrait, au contraire, aggraver leur exclusion dans les sociétés européennes", estimait-il.
      Plusieurs ONG, dont Amnesty International, ont pris le parti de S.A.S. dans cette procédure. La législation française en question avait été initiée par un parlementaire communiste, puis reprise par la majorité de droite de l'ex-président Nicolas Sarkozy. Dans son argumentaire, le gouvernement français actuel à majorité socialiste souligne les "objectifs légitimes qu'elle poursuit, outre la sécurité publique". Et il dénonce "le caractère intrinsèquement discriminatoire au détriment des femmes de la pratique du voile intégral". Les juges européens devraient rendre leur arrêt début 2014.

Le Point.fr - Publié le

Albert Camus, un centenaire très discret

     
Albert Camus, un centenaire très discret

                 

Albert Camus aurait eu 100 ans ce 7 novembre. S’il est l’un des écrivains français les plus lus et les plus traduits, aucune célébration officielle n’est organisée en France. L’auteur de "l’Étranger" continue de susciter la polémique.

"Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas". "L’Étranger" livre ses premiers mots, nous plongeant dans l’absurdité d’un monde tendrement indifférent tandis qu’Albert Camus entre avec ce roman, écrit à 29 ans, dans le prestigieux panthéon de la littérature française. Il y a cent ans Camus est né, on le sait. Et il n’est un étranger pour personne ou presque. Prix Nobel de littérature à 44 ans seulement, il est probablement l’un des auteurs français les plus lus en France et les plus traduits dans le monde.
Pourtant, pas de commémoration officielle en France, pas d’hommage national en cette journée anniversaire pour l’auteur de "L’Homme révolté", "La Peste" ou le "Mythe de Sisyphe". Tandis que son centenaire a donné lieu à des célébrations aux quatre coins du globe – Inde, Jordanie, Mexique, Argentine, Chili – l'Hexagone le boude.
 
L’Algérie au cœur du débat
 
Le Centre George Pompidou et la Bibliothèque nationale ont refusé d’accueillir toute manifestation. Et la grande exposition hommage "Albert Camus: l'homme révolté", qui devait être un événement phare de Marseille-Provence Capitale européenne de la Culture 2013 (MP 2013), a finalement été annulée après trois ans d’intrigues politico-culturelles et de rebondissements. Suite à l'éviction de l'historien Benjamin Stora et l'abandon du philosophe Michel Onfray, le Nobel doit se contenter d’une exposition moins ambitieuse "Albert Camus, citoyen du monde", confiée finalement à un collectif de scientifiques, historiens et philosophes.
 
Cette annulation est symbolique du "malaise" Camus. La ville d'Aix-en-Provence s'est heurtée à une polémique autour des positions de l'écrivain pendant la guerre d'Algérie, où l'écrivain est né le 7 novembre 1913. Albert Camus a toujours refusé l’idée d’une Algérie indépendante, pensant que l’ère des nationalismes était révolue. Il dénonçait pourtant l'injustice faite aux musulmans, comme la caricature du pied noir exploiteur ; disait souhaiter la fin du système colonial mais avec une Algérie toujours française.
 
Contradictoire pour le profane, Benjamin Stora, historien spécialiste de la guerre d'Algérie, éclaire la position polémique de l’auteur dans un billet publié sur le Huffington Post : "Il [Camus] ne sera pas un "indépendantiste" pour l'Algérie, parce que refusant le sort pouvant être refusé aux siens. (…) Pour autant, il ne franchit pas le Rubicon et refusera l'indépendance donc, la séparation. Il fait l'effort de la traversée pour jeter des ponts, non pour séparer. (…) Mais avec la guerre d'Algérie, l'histoire s'accélère, l'urgence politique entre en contradiction avec l'élan de Camus vers la compréhension réciproque, la réconciliation."
 
"Un petit penseur poli"
 
Déjà de son vivant, il soulevait les passions. Sa courte existence, achevée en 1960 dans un accident de voiture, aura été émaillée de fougueuses amours et intarissables haines. Celui qui aurait voulu lutter contre toute forme de violence et défendait la coexistence pacifique en a payé les frais : beaucoup de ses contemporains lui reprochaient d’être "un petit penseur poli".
 
Au premier rang de ses adversaires, Sartre et "Les Temps modernes". En 1957, quand Camus reçoit le Nobel, devenant ainsi le plus jeune lauréat français de la prestigieuse récompense, il est plus que jamais détesté et moqué. Lorsqu'il l'apprend, Sartre – qui refusera le prix quelques années plus tard - le tance d’un "C’est bien fait !" François Mauriac pique et touche, écrivant sur Camus : "Ce Sisyphe ne roulait pas son rocher. Il grimpait dessus et, de là, piquait une tête dans la mer..."
 
Aujourd’hui, Camus continue de  susciter passion et polémiques, "essentiellement quant à son rapport à l'Algérie", selon Benjamin Stora, interviewé dans les colonnes du Figaro : "Certains en Algérie ne lui pardonnent pas d'avoir pensé que celle-ci pouvait rester fédérée à la France. (…) Et puis on reproche aussi à Camus d'avoir été lucide avant tout le monde sur l'échec des grandes idéologies collectives révolutionnaires. Ceux qui se sentent orphelins de ces idéologies lui en veulent sans doute".
 
Irrécupérable Camus
 
Difficile donc de récupérer Albert Camus. Et pourtant beaucoup ont tenté de se réapproprier l’homme libre. Nicolas Sarkozy a tenté, en vain, en 2010, de faire transférer sa dépouille du cimetière de Lourmarin, en Provence, au Panthéon laïc des grands hommes à Paris. Ses enfants s’y sont opposés, craignant "une récupération politique", selon le fils, Jean Camus. Une panthéonisation posait la question du consensus. Il n’a jamais été trouvé.
 
Aurélie Philipetti se déplacera vendredi 8 novembre à Lourmarin où l’auteur est toujours enterré, donc. Interrogé par l’AFP, cette fine connaisseuse de l’auteur estime "que ce qui est beau chez Camus pour les jeunes générations, c'est quelque chose qui peut être appliqué à soi-même et en même temps donner un élan collectif." C’est justement l’élan collectif qui manque ici.

domingo, 3 de novembro de 2013


Diário de Notícias

Sábado, 26 de Outubro de 2013
Opinião

French House



O início da segunda metade da década de noventa, deu-se o inesperado, a França essa grande nação das baguetes, dos queijos e do Jean Michel Jarre, voltava a ser notícia, havia um som, uma textura, um groove irresistível, não se parecia com nada que se ouvia na altura, estava a dar os primeiros passos, era o aparecimento do ‘French House’. Para situar um pouco o leitor, imagine os miúdos franceses a ouvirem George Duke, Donna Summer e até os Chic! em plenos anos 90, bem como uma boa dose de discos frescos das editoras Dance Mania e Traxx saídos de Chicago, tudo isto numa altura em que a maioria dos adolescentes consumiam o som grunge de bandas como os Nirvana e os Pearl Jam. Esta influência dos discos da era Disco Sound foi a melhor escola que os futuros produtores franceses poderiam ter, pois esses mesmos discos seriam a sua matéria prima de muitas obras discográficas que mesmo passados quase quinze anos continuam a soar de uma forma incrível.
O ‘French House’ era, no fundo,  um estilo de música relativamente simples de criar, pegava-se num sample (um extracto de alguns segundos de um disco bem obscuro e de preferência das décadas anteriores) e construía-se um novo tema a partir daquela amostra, adicionando batidas bem fortes das caixas de ritmo Roland 909, adicionando linhas de baixo poderosíssimas de sintetizadores como o Juno 106 tudo isto balançado com um compressor de marca Alesis que custava cerca de oitenta euros, esta era a formula, depois adicionava-se um vocal, de preferência repetitivo, e de carácter simples e ‘voilà’ tínhamos disco. Falando de nomes os Daft Punk foram sem duvida o grande alicerce de todo o movimento French House, com o seu primeiro albúm “Homework”, mas não só, a vaga de artistas franceses no mercado da música de dança fez-se sentir através de nomes como Etienne de Crecy, Stardust (outro projecto de Thomas Bangalter dos Daft Punk) Modjo, St. Germain e  Cassius. A importância da música de dança saída de França foi tal que no final da década de noventa e início do novo milénio as ‘charts’ internacionais estavam inundadas de temas como ‘One More Time’ dos Daft Punk, ‘Lady’ dos Modjo e até ‘Sure Thing’ do sempre brilhante St. Germain.
 
Michael C